samedi 28 mai 2011

accident survenu a l’airbus a330-203 vol aF 447 du 1er juin 2009


accident survenu a l’airbus a330-203 
vol aF 447 du 1er juin 2009 
Point sur l’enquête 

www.bea.aero 27 mai 2011 
déroulement du vol 
Le dimanche 31 mai 2009, l’Airbus A330-203 immatriculé F-GZCP exploité par la 
compagnie Air France est programmé pour effectuer le vol régulier AF447 entre Rio de 
Janeiro Galeão et Paris Charles de Gaulle. Douze membres d’équipage (3 PNT, 9 PNC) et 
216 passagers sont à bord. Le départ est prévu à 22 h 00(1). 
Vers 22 h 10, l’équipage est autorisé à mettre en route les moteurs et à quitter son poste 
de stationnement. Le décollage a lieu à 22 h 29. Le commandant de bord est PNF, l’un 
des copilotes est PF. 
La masse au décollage est de 232,8 t (pour une MTOW de 233 t), dont 70,4 tonnes de 
carburant. 
A 1 h 35 min 15 , l’équipage informe le contrôleur d’ATLANTICO qu’il a passé le point 
INTOL puis il annonce les estimées suivantes : SALPU à 1 h 48 puis ORARO à 2 h 00. Il 
transmet également son code SELCAL et un essai est effectué, avec succès. 
A 1 h 35 min 46, le contrôleur lui demande de maintenir le FL350 et de lui donner son 
estimée du point TASIL. 
A 1 h 55, le commandant de bord réveille le second copilote et annonce « […] il va 
prendre ma place ». 
Entre 1 h 59 min 32 et 2 h 01 min 46 , le commandant de bord assiste au briefing entre 
les deux copilotes, au cours duquel le PF dit notamment que « le petit peu de turbulence 
que tu viens de voir […] on devrait trouver le même devant […] on est dans la couche 
malheureusement on ne peut pas trop monter pour l’instant parce que la température 
diminue moins vite que prévu » et que « le logon a échoué avec Dakar ». Le commandant 
de bord quitte le poste de pilotage. 
L’avion approche du point ORARO. Il vole au niveau de vol 350 et à Mach 0,82 ; l’assiette 
longitudinale est d’environ 2,5 degrés. La masse et le centrage de l’avion sont d’environ 
205 tonnes et 29 %. Le pilote automatique 2 et l’auto-poussée sont engagés. 
A 2 h 06 min 04, le PF appelle les PNC en leur disant que « dans deux minutes là on 
devrait attaquer une zone où ça devrait bouger un peu plus que maintenant il faudrait vous 
méfier là » et il rajoute « je te rappelle dès qu’on est sorti de là ». 
A 2 h 08 min 07 , le PNF propose « tu peux éventuellement prendre un peu à gauche […] ». 
L’avion entame un léger virage à gauche ; la déviation par rapport à la route initialement 
suivie est d’environ 12 degrés. Le niveau de turbulences augmente légèrement et 
l’équipage décide de réduire le Mach vers 0,8. 
(1) 
Les 
heures  sont 
exprimées 
en temps 
universel 
coordonné.
A partir de 2 h 10 min 05 , le pilote automatique puis l’auto-poussée se désengagent 
et le PF annonce « j’ai les commandes ». L’avion part en roulis à droite et le PF exerce une 
action à gauche et à cabrer. L’alarme de décrochage se déclenche deux fois de suite. 
Les paramètres enregistrés montrent une chute brutale d’environ 275 kt vers 60 kt de la 
vitesse affichée du côté gauche, puis quelques instants plus tard de la vitesse affichée 
sur l’instrument de secours (ISIS). 
Note 1 : seules les vitesses affichées du côté gauche et sur l’ISIS sont enregistrées dans 
l’enregistreur de paramètres ; la vitesse affichée du côté droit n’est pas enregistrée. 
Note 2 : le pilote automatique et l’auto-poussée sont restés désengagés jusqu’à la fin du vol. 
A 2 h 10 min 16, le PNF dit « on a perdu les vitesses alors » puis « alternate law [...] ». 
Note 1 : l’incidence est l’angle entre le vent relatif et l’axe longitudinal de l’avion. Cette information 
n’est pas présentée aux pilotes. 
Note 2 : en lois alternate ou directe, les protections en incidence ne sont plus disponibles mais une 
alarme de décrochage (stall warning) se déclenche lorsque la plus grande des valeurs d’incidence 
valides dépasse un certain seuil. 
L’assiette de l’avion augmente progressivement au-delà de 10 degrés et il prend une 
trajectoire ascendante. Le PF exerce des actions à piquer et alternativement de droite 
à gauche. La vitesse verticale, qui avait atteint 7 000 ft/min, diminue jusqu’à 700 ft/min 
et le roulis varie entre 12 degrés à droite et 10 degrés à gauche. La vitesse affichée du 
côté gauche augmente brutalement vers 215 kt (Mach 0,68). L’avion se trouve alors à une 
altitude d’environ 37 500 ft et l’incidence enregistrée se trouve autour de 4 degrés. 
A partir de 2 h 10 min 50, le PNF tente plusieurs fois de rappeler le commandant de bord. 
A 2 h 10 min 51 , l’alarme de décrochage se déclenche à nouveau. Les manettes de 
commande de poussée sont placées sur le cran TO/GA et le PF maintient son ordre à 
cabrer. L’incidence enregistrée, de l’ordre de 6 degrés au déclenchement de l’alarme 
de décrochage, continue à augmenter. Le plan horizontal réglable (PHR) passe de 3 à 
13 degrés à cabrer en 1 minute environ ; il restera dans cette dernière position jusqu'à 
la fin du vol. 
Une quinzaine de secondes plus tard, la vitesse affichée sur l’ISIS augmente brutalement 
vers 185 kt ; elle est alors cohérente avec l’autre vitesse enregistrée. Le PF continue 
de donner des ordres à cabrer. L’altitude de l’avion atteint son maximum d’environ 
38 000 ft, son assiette et son incidence sont de 16 degrés. 
Note : l’incohérence entre les vitesses affichées côté gauche et sur l’ISIS aura duré un peu moins 
d’une minute. 
Vers 2 h 11 min 40 , le commandant de bord rentre dans le poste de pilotage. Dans les 
secondes qui suivent, toutes les vitesses enregistrées deviennent invalides et l’alarme 
de décrochage s’arrête. 
Note : lorsque les vitesses mesurées sont inférieures à 60 kt, les valeurs mesurées d’incidences 
sont considérées invalides et ne sont pas prises en compte par les systèmes. Lorsqu’elles sont 
inférieures à 30 kt, les valeurs de vitesse elles-mêmes sont considérées invalides.
L’altitude est alors d’environ 35 000 ft, l’incidence dépasse 40 degrés et la vitesse 
verticale est d’environ - 10 000 ft/min. L’assiette de l’avion ne dépasse pas 15 degrés 
et les N1 des moteurs sont proches de 100 %. L’avion subit des oscillations en roulis 
atteignant parfois 40 degrés. Le PF exerce une action sur le manche en butée à gauche 
et à cabrer, qui dure environ 30 secondes. 
A 2 h 12 min 02, le PF dit « je n’ai plus aucune indication », et le PNF « on n’a aucune indication 
qui soit valable ». A cet instant, les manettes de commande de poussée se trouvent sur le 
cran IDLE, les N1 des moteurs sont à 55 %. Une quinzaine de secondes plus tard, le PF fait 
des actions à piquer. Dans les instants qui suivent, on constate une diminution d’incidence, 
les vitesses redeviennent valides et l’alarme de décrochage se réactive. 
A 2 h 13 min 32, le PF dit « on va arriver au niveau cent ». Environ quinze secondes plus 
tard, des actions simultanées des deux pilotes sur les mini-manches sont enregistrées et 
le PF dit « vas-y tu as les commandes ». 
L’incidence, lorsqu’elle est valide, reste toujours supérieure à 35 degrés. 
Les enregistrements s’arrêtent à 2 h 14 min 28. Les dernières valeurs enregistrées sont une 
vitesse verticale de - 10 912 ft/min, une vitesse sol de 107 kt, une assiette de 16,2 degrés à 
cabrer, un roulis de 5,3 degrés à gauche et un cap magnétique de 270 degrés. 
nouveauX Faits établis 
A ce stade de l’enquête, en complément des rapports du BEA du 2 juillet et 17 décembre 
2009, les nouveaux faits suivants ont pu être établis : 

ˆ La composition de l’équipage était conforme aux procédures de l’exploitant. 

ˆ Au moment de l’événement, la masse et le centrage de l’avion se trouvaient à 
l’intérieur des limites opérationnelles. 

ˆ Au moment de l’événement, les deux copilotes étaient en place dans le poste de 
pilotage et le commandant de bord en repos ; ce dernier est revenu dans le poste de 
pilotage environ 1 min 30 après le désengagement du pilote automatique. 

ˆ Il y a eu une incohérence entre les vitesses affichées côté gauche et sur l’instrument 
de secours (ISIS). Elle a duré un peu moins d’une minute. 

ˆ Après le désengagement du pilote automatique : 

l’avion est monté jusqu’à 38 000 ft ; 

l’alarme de décrochage s’est déclenchée et l’avion a décroché ; 

les ordres du PF ont été majoritairement à cabrer ; 

la descente a duré 3 min 30, pendant laquelle l’avion est resté en situation de décrochage. 
L’incidence a augmenté et est restée supérieure à 35 degrés ; 

les moteurs ont fonctionné et toujours répondu aux commandes de l’équipage. 

ˆ Les dernières valeurs enregistrées sont une assiette de 16,2 degrés à cabrer, un roulis de 
5,3 degrés à gauche et une vitesse verticale de - 10 912 ft/min.
bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile 
Zone Sud - Bâtiment 153 - 200 rue de Paris - Aéroport du Bourget - 93352 Le Bourget Cedex FRANCE 
T. : +33 1 49 92 72 00 - F : +33 1 49 92 72 03 
www.bea.aero

vendredi 20 mai 2011

Concert de jazz le lundi 30 mai 2011 à PARIS : JAZZ DIPLOMATS



Lundi 30 mai 2011 à Paris 




JAZZ DIPLOMATS

Issus d'univers très variés, les Jazz Diplomats sont avant tout une équipe d'amis, réunis autour d'une même passion pour le  jazz et la bossa nova :
Emmanuèle Cousineau vient du Québec. Directement issue d'une célèbre famille d'artistes de variété, elle a fait ses premières armes dans la chanson dès son plus jeune âge aux côté de ses parents et s'est maintenant tournée vers le jazz. Sa voix chaude dialogue avec Véronique Pernin qui sait faire passer sur son saxophone alto toutes les émotions que l'instrument peut rendre, et avec Michel Koch qui, après avoir été le batteur de cette formation, se consacre maintenant au bugle.
Patrice Diernaz à la contrebasse, Vincent Rusquet à la batterie et Michel Sautarel à la guitare assurent le soutien rythmique et harmonique de cette formation.
Le répertoire des jazz Diplomats est essentiellement constitués de 'standards' du jazz,  superbes mélodies qui ont traversé le temps mais qui sont réinventées avec fraîcheur à chaque nouvelle interprétation..