dimanche 20 mars 2011

Accident de Fukushima : Modélisation de la dispersion des rejets radioactifs dans l’atmosphère à l’échelle globale


A partir des rejets estimés par l’IRSN, Météo France a simulé la dispersion des rejets radioactifs à très grande distance, projetée jusqu’au 26 mars.

visionner la simulation 



Selon cette simulation, le panache radioactif aurait actuellement atteint le nord-est de la Sibérie, les Etats-Unis et l’ouest de l’atlantique. Il devrait atteindre la France à partir du 23 ou 24 mars.

Les concentrations attendues à terme, d’après cette modélisation, pourraient être de l’ordre de 0,001 Bq/m3 en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer de l’hémisphère nord. Comme attendu, l’hémisphère sud n’est pas significativement affecté par cette dispersion à grande échelle.

A titre de comparaison, les valeurs mesurées au cours des jours suivant l’accident de Tchernobyl étaient dépassaient 100 000 Bq/m3 dans les premiers kilomètres autour de la centrale ; elles étaient de l’ordre de 100 à 1000 Bq/m3 dans les pays les plus touchés par le panache radioactif (Ukraine, Biélorussie) ; en France, les valeurs mesurées dans l’Est étaient de l’ordre de 1 à 10 Bq/m3 (le 1er mai 1986). Aujourd’hui, une très faible activité de césium 137 subsiste dans l’air, de l’ordre de 0,000001 Bq/m3.

jeudi 17 mars 2011

Fukushima japon -IRSN- Point de situation du 17 mars 2011 à 15h00


Note d’information 

Situation des réacteurs nucléaires au Japon suite au séisme 
majeur survenu le 11 mars 2011 

Point de situation du 17 mars 2011 à 15 heures 


Centrale de Fukushima I (Daiichi) 

Depuis le précédent point d’information du 17 mars 2011 à 15h00 sur la situation de la centrale de 
Fukushima Daiichi, les informations obtenues par le centre technique de crise de l’IRSN permettent 
d’établir l’état suivant des installations.  

Etat des piscines 

Les quantités d’assemblages combustibles présents dans les piscines des réacteurs 1 à 4 sont 
confirmées (respectivement 292, 587, 514 et 1500 assemblages). L’IRSN a évalué la puissance 
thermique (chaleur) à évacuer de chacune d’elle.  
TEPCO a annoncé que le rétablissement électrique ne serait pas possible avant demain vendredi. 

Piscine du réacteur n°1 

Il semble qu’il n’y ait pas d’ébullition. La puissance à évacuer est relativement faible (0,3 MW). 

Piscine du réacteur n°2 

Il semble qu’il n’y ait pas d’ébullition.  

Piscine du réacteur n°3 

Selon les calculs de l’IRSN, la piscine est passée en ébullition. Quatre largages d’eau par 
hélicoptères ont eu lieu. Environ 7,5 tonnes d’eau ont été lâchées à chaque fois, mais une part 
importante de l’eau n’a probablement pas atteint la cible. L’absence de panache de vapeur au- 
dessus du bâtiment laisse penser que l’opération a été efficace. Cependant, cela ne permet que de 
retarder un peu la dégradation de la situation. L’IRSN suspecte une perte d’étanchéité de la 
piscine. 
L’utilisation des moyens de pompage mobiles arrivés sur le site (canons à eau anti-émeute de 
portée de 80 à 100 m) a été remise en cause en raison du niveau de radioactivité ambiante. 

Piscine du réacteur n°4 

La piscine est également passée en ébullition. La puissance à évacuer est élevée, environ 3 MW. Des 
largages d’eau par hélicoptères étaient prévus vers 10h00 heure locale (02h00 heure de Paris le 17 
mars). Il semblerait que le survol par hélicoptère ait permis de constater que cette piscine 
contenait de l’eau. Ceci aurait conduit à un largage de deux poches supplémentaires d’eau sur la 
piscine du réacteur n°3.  

Piscine du réacteur n°5 

La température de l’eau de cette piscine augmente lentement. Le niveau d’eau est contrôlé.  

Piscine du réacteur n°6 

La température de l’eau de cette piscine augmente lentement. Le niveau d’eau est contrôlé.  

Piscine de désactivation commune du site 

Cette piscine contiendrait de l’ordre de 6200 assemblages. Bien que la puissance unitaire dégagée 
par ceux-ci soit nettement plus faible que celle dégagée des assemblages présents dans les piscines 
des réacteurs, ils doivent néanmoins être également refroidis. 
L’IRSN ne dispose pas d’information sur l’état de cette piscine et n’a pas pu faire d’estimation de 
délai avant découvrement des assemblages.  

Etat des réacteurs 

Réacteur n°1 

Selon l’exploitant, 70% du cœur du réacteur serait endommagé. L’injection d’eau de mer dans la 
cuve serait maintenue afin d’assurer le refroidissement du cœur qui reste cependant partiellement 
dénoyé. L’eau contenue dans la cuve se décharge dans l’enceinte de confinement via une soupape. 
L’enceinte de confinement est maintenue intègre. Des dépressurisations de l’enceinte de 
confinement sont réalisées. Chaque ouverture entraîne de nouveaux rejets de produits radioactifs 
dans l’environnement. 

La partie supérieure du bâtiment réacteur a été soufflée par une explosion. La salle de commande 
est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants. 

Réacteur n°2 

Selon l’exploitant, 33% du cœur du réacteur serait endommagé. L’injection d’eau de mer dans la 
cuve est maintenue afin d’assurer le refroidissement du cœur qui est maintenant sous eau. 
L’enceinte de confinement est endommagée, toutefois il ne semble pas que l’étanchéité soit remise 
en cause (la pression à l’intérieur du bâtiment étant fluctuante). De ce fait, des dépressurisations 
de l’enceinte de confinement sont prévues. Chaque ouverture entraînera de nouveaux rejets de 
produits radioactifs dans l’environnement. 

La salle de commande est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants. 

Réacteur n°3 

Le cœur du réacteur est partiellement endommagé. L’injection d’eau de mer dans la cuve serait 
maintenue afin d’assurer le refroidissement du cœur qui reste cependant partiellement dénoyé. La 
vapeur produite dans la cuve au contact du combustible s’évacue dans l’enceinte de confinement 
qui semble toujours étanche. Des dépressurisations de l’enceinte de confinement sont réalisées. 
Chaque ouverture entraîne de nouveaux rejets de produits radioactifs dans l’environnement. 

La partie supérieure du bâtiment réacteur a été soufflée par une explosion. La salle de commande 
est très irradiante, limitant le temps de présence des intervenants. 

Réacteur n°4 

La partie supérieure du bâtiment est endommagée. La salle de commande est très irradiante, 
limitant le temps de présence des intervenants. 

Réacteurs N°5 et 6 

L’IRSN n’a pas d’information sur la présence de combustible dans le cœur du réacteur. 


Centrale de Fukushima II (Daini) 

Réacteurs n° 1, 2, 3, 4  

Sur ce site, les réacteurs n° 1, 2, 3 et 4 ont atteint les conditions d’arrêt normales (appelées « arrêt 
à froid »). Aucune dégradation du combustible n’a eu lieu sur ces réacteurs. 


Centrales d’Onagawa et de Tokai 

Il n’y a pas d’élément particulier à signaler. 

Tsunami 2011 - Shocking - Wave Hit Miyako (NEW!!)